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30 novembre 1979 5 30 /11 /novembre /1979 11:40

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Suite de la traduction de l'interview présentant The Wall par Waters au SJ Tommy Vance...

-          Diffusion de THE SHOW MUST GO ON-

- Diffusion de IN THE FLESH!-

 

Vance : Et il semble alors que dans le morceau Run like Hell, il s’adresse au public

Waters : Non

 

Vance : Est-ce qu’il se parle à lui-même ?

Waters : Non, Run like Hell signifie qu’il est juste en train de faire un autre morceau sur scène.

C’est juste une chanson qui fait partie du spectacle alors qu’il est toujours dans un état médicamenteux.

 

- Diffusion de RUN LIKE HELL-

 

Waters : Après Run like Hell on peut entendre, si on écoute attentivement, le public crier "Pink Floyd" dans l’enceinte gauche de la chaîne stereo et dans celle de droite ou au milieu on peut entendre des voix scander "mar-teau, mar-teau" ["hammer"]...  C’est le public de Pink Floyd qui se métamorphose en rassemblement.

 

Vance : Et ensuite vient le morceau Waiting for the Worms,  les "vers" dans votre esprit représente la décheance, la décheance est imminente.

Waters : Waiting for the Worms est une expression dans des termes théatraux de ce qui se passe pendant le concert, quand les drogues se dissipent et que les vraies sensations qu’elles ont obscurcies, reviennent le saisir de nouveau et qu’il est forcé de rester là où il est, car il est ramené à ses vrais sentiments.

Jusqu’à ce que vous voyiez le spectacle ou le film de ce truc vous ne pourrez pas savoir pourquoi les gens crient "mar-teau;  nous avons utilisé le marteau comme un symbole des forces opprimantes. Et les "vers" sont la fraction pensante.

 

Vance : «En attendant que les vers viennent, viennent couper le bois mort» [« Waiting for the worms to come, waiting to cut out the deadwood »]

Waters : Oui avant qu’ils « viennent  couper le bois mort »  vous entendez une voix à travers un mégaphone. Il commence, il compte « test 1 –2 » ou quelque chose comme çà  et alors il est dit « nous nous réunirons à une heure devant Brixton Town Hall » et cela décrit la marche de mouvements comme le Front National à Hyde Park. Je parle du Front National que nous avons en Angleterre mais cela pourrait n’importe où ailleurs dans le monde. (...)*

 

- Diffusion de WAITING FOR THE WORMS-

 

Vance : Qui est-ce qui l’amène au procès?

Waters : Il y va

 

Vance : Il va de lui-même au procès ?

Waters : Oui, l’idée est que l’effet des drogues se dissipe et que dans Waiting for  the Worms il fait des allers-retours dans sa réalité, de ses origines personnelles si vous préférez où il était une personne humaine raisonnable jusqu’à cette situation où il attend les vers, ou personnellement il craque et il est prêt à éclater n’importe qui ou n’importe quoi qui se mets en travers de son chemin... ce qui est une réponse au fait d’avoir été mal traité ou de s’être senti isolé.

Mais à la fin de Waiting for the Worms, cela devient trop dur pour lui et il dit «Stop». Oui, c’est très rapide et alors il dit «je veux rentrer à la maison, enlever cet uniforme et quitter le show»[«I wanna go home, take off this uniform and leave the show»] mais il dit «j’attends dans cette geôle parce que je dois savoir si j’ai été coupable pendant tout ce temps» [«I wanna go home, take off this uniform and leave the show»] et alors il se teste lui-même si vous voulez.

Le juge est une part de lui-même comme les autres personnages et les choses dont il se souvient...

Ils sont tous dans sa tête, ce sont tous des souvenirs ; par conséquent, quand vient son propre jugement, il se dés-isole [« de-isolate »] lui-même ce qui est, en fait, une très bonne chose.

 

Vance : Donc maintenant on a accompli un cycle complet.

Waters : Presque, oui. Cette sorte d’idée circulaire est exprimée dans un petit bout placé juste avant la fin de la face à un certain endroir et juste au tout début du début,. Cette chanson, vous savez, Outside the Wall, à la fin.

 

Vance : Le personnage dans Outside the Wall dit «tout seul ou à deux... le mur d’un pauvre cinglé» [«all alone, or in two's...mad buggers wall»]  et c’est vraiment la déclaration de l’album.

Waters : Et dont je n’ai nullement l’intention ne serait-ce que de commencer à l’expliciter.

 

- Diffusion de THE TRIAL-

- Diffusion de OUTSIDE THE WALL-

 

Vance : Roger, qu’allons-nous voir quand nous verrons «The Wall» en concert ?

Waters : Ce que la plupart des gens qui sont regroupés derrière les enceintes voient ainsi que toutes les choses que vous connaissez bien. Vous savez, toutes les places assises de la salle sont vendus et il y a toujours des milliers de personnes au fonds qui ne pourront rien voir .

Et très souvent dans les shows de rock’n roll le son est terrible parce que cela coûterait trop cher de faire en sorte de le rendre bon dans ces sortes de halles.

Mais, vous savez, le son sera bon pour ces shows et les obstacles qui se dresseront pour écouter et pour voir ce qui se passe seront plus symboliques que réels ; excepté pour le mur qui finira par empêcher les gens de voir ce qui se passe.

 

Vance : Est-ce que le mur va rester là ?

Waters : Non, pas définitivement.

 

Vance : Qui va le faire tomber ?

Waters : Et bien, je pense que nous devrions attendre et voir ce qui va se passer pour le spectacle. Je pense que cela serait un peu bête pour moi de vous expliquer tout ce qui va se passer dans ce concert que nous mettons en place. Quelqu’un avec un peu de bon sens qui écoute l’album sera capable de deviner à quel moment au cours du show il va tomber !

 

Vance : On parle là du mur physique, qu’en est-il du mur psychologique ?

Waters : Et bien, c’est autre chose, si nous faisons quelques trous dedans ou pas est une autre question. J’espère

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30 novembre 1979 5 30 /11 /novembre /1979 11:37

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Suite de la traduction de l'interview présentant The Wall par Waters au SJ Tommy Vance...
-Diffusion de HEY YOU-

 

Waters : Donc à la fin de Hey you il pleure pour avoir de l’aide mais il est trop tard.

Vance : Car il est derrière le mur ?

Waters : Oui, de toute manière il ne la chante juste qu’à lui-même. Nous avons tous de temps en temps, j’en suis sûr, formé des phrases dans nos esprits  que nous aurions bien aimé dire à quelqu’un d’autre mais nous ne le faisons pas. Vous savez, c’est inutile, cela n’aide personne, c’est juste un jeu que tu  joues avec toi-même.

 

Vance : Ensuite, vient Nobody Home, la première ligne étant «Je possède un petit livre noir avec mes poèmes dedans » [«I've got a little black book with my poems in»]

Waters : Oui, exactement, précisément, après Is there Anybody out there? qui n’est juste qu’une pièce d’ambiance.

 

Vance : Il est donc assis dans sa chambre avec une sorte d’intuition qu’il a besoin d’aide mais il ne sait pas vraiment comment l’obtenir.

Waters : Il ne le souhaite pas vraiment.

 

Vance : Il ne le veut pas du tout ?

Waters : Ouais, en fait une partie de lui le veut mais une autre part, celle qui guide ses bras et ses jambes, qui fait en,sorte que tout fonctionne, ne veut rien excepté s’asseoir ici et regarder la télévision.

 

Vance : Mais sur le morceau Nobody Home, il passe en revue tout ce qu’il possède :  «il a l’incontournable permanente à-la Hendrix» toutes ces choses que nous connaissons et qui sont très présentes dans le monde du Rock and Roll.

Waters : Il y a quelques lignes qui nous ramènent* aux jours heureux** de Syd Barrett, c’est concerne en partie ce genre de personnes que j’ai connu. Mais Syd était la seule personne que j’ai connu qui utilisait des élastiques pour lacer des chaussures que j’évoque dans une des lignes.

En fait, en ce qui concerne l’ «incontournable permanente à-la Hendri», vous devez faire un retour dix ans en arrière pour comprendre de quoi il s’agit. 

* «harp back» : impossible à traduire littérallement sinon par «harpe retour» ou «harpe arrière»!

En réalité, cette expression semble faire référence aux flash-backs des anciens films qui étaient figurés par une image floutée et le son d’une descente de harpe.

** halcyon : signifie tranquille, calme, paisible. Mais historiquement, ce terme se réfère au mythe grec d’Alcyone et renvoie à l’idée d’âge d’or.

 

Vance : Maintenant quand il dit que « ses origines disparaissent » [«I got fading roots»] à la toute fin...

Waters : Il est prêt à rétablir le contact avec ses origines et prêt à redonner plus de sens à tout cela. Si vous préférez, il devient ici prêt à retourner à la face 1.

 

Vance : Ce qu’il fait dès le titre suivant, appellé Vera, qui est très forte référence à la Seconde Guerre Mondiale... être né ou avoir été conçu si vous préferez pendant cette période

Waters : On suppose que c’est amené par le fait qu’un film de guerre passe à la télévision.

 

Vance : Ce qu’on peut réellement entendre?

Waters : Ne donne pas de titres ou de noms!  C’est ce que tu peux effectivement entendre et qui le ramène à ce qui suit et ce qui précède qui est pour moi la chanson centrale de tout l’album : Bring the Boys Back Home.

 

Vance : Pourquoi ?

Waters : Et bien, parce que cela parle, en partie du moins, du fait de laisser les gens partir et d’être tués à la guerre. Mais cela concerne également en partie le fait de ne pas permettre l’existence du rock and roll ou de ne pas faire des voitures ou de ne pas vendre du savon ou de ne pas être impliqué dans des recherches biologiques ou n’importe quoi que n’importe qui peut faire ; et de ne pas laisser "cela" devenir aussi important. Que ces "jeux puérils de garçons" ["jolly boys game"] que cela entraîne ne soit pas plus important que les amis, les épouses, les enfants ou d’autres personnes.

 

- Diffusion de IS THERE ANYBODY OUT THERE?-

- Diffusion de NOBODY HOME-

- Diffusion de VERA-

- Diffusion de BRING THE BOYS BACK HOME-

 

Vance : Donc physiologiquement, dans quel état est le personnage de "Pink" au moment de Comfortably Numb?

Waters : Après Bring the boys back Home, il y un morceau très court où des bandes passées en boucle sont utilisées; on entend de nouveau la voix du professeur et vous pouvez deviner la groupie dire «est-ce que tu te sens bien ?» [« are you feeling ok »] et alors l’opératrice ajoute «il y a un homme qui répond» [«there's a man answering »] puis il y a une nouvelle voix qui intervient à au moment où quelqu’un frappe à la porte en disant  «allez, c’est l’heure d’y aller» [«come on it's time to go»].

L’idée est qu’ils viennent le chercher pour le concert car il doit y aller et jouer cette nuit. Ils rentrent dans la pièce et réalisent que quelque chose ne va pas. Ils vont ramener le docteur et Com fortably Numb relate la confrontation avec le docteur.

 

Vance : Donc le docteur le fait sortir de cet état physiologique pour qu’il puisse concrètement monter sur scène ?

Waters : Oui, il lui fait une injection ; en fait, cette chanson est très spécifique.

 

Vance : «Juste une petite piqûre d’aiguille» ["Just a little pinprick"?] ?

Waters : Ouais

 

Vance : «Il n’y aura plus de aaaaaaaah!» ["There'll be no more aaaaaaaaaaah!"]

Waters : Voilà.

 

- Diffusion de COMFORTABLY NUMB -

 

Waters : Car ils ne sont pas intéressés par ses problèmes ; tout ce qui les intèresse est de savoir combien de gens sont là et combien de tickets ont été vendus car le spectacle doit continuer à n’importe quel prix, avec n’importe qui.

Je veux dire que j’ai personnellement fais des "gigs" alors que  j’étais très déprimé mais j’en ai aussi fait quand j’étais extrèmement malade là où vous ne pourriez acomplir le moindre effort.*

* traduction très souple de «where you wouldn't do any ordinary kind of work»!

 

Vance : Car la salle est prête et parce que le concert est prévu. ...

Waters : Et qu’ils ont payé le prix et que si vous annulez un "show" peu de temps avant, cela coûte cher.

 

Vance : Donc le héros est de retour sur scène mais il est très... je veux dire vicieux, fasciste.

Waters : Et bien nous y sommes, voilà l’histoire. Je me souviens : Montreal 1977, Olympic Stadium, 80 000 personnes, le dernier spectacle de la tournée 1977.

J’ai été si en colère pendant le concert que j’ai moi-même craché sur un de mecs au premier rang. Il était en train de crier et de hurler en passant un bon moment et ils l’ont poussé contre la barrière ; ce qu’il voulait était une bonne bagarre alors que ce que je voulais faire était un bon concert de rock and roll. Je fus si remonté qu’à la fin je lui craché dessus ce qui est chose si détestable à faire à quelqu’un.

De toute façon, l’idée est que ces sortes de ressentiments fascistes se développent du fait de l’isolement.

 

Vance : Et il le prouve sur scène ?

Waters : C’est lui s’exerçant sur l’audience, sur toutes les minorités présentes dans le public. Donc  le côté désagréable de In The Flesh! Et il est vraiment désagreable... c’est le résultat final de cet isolement et de cette décrépitude.

 

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30 novembre 1979 5 30 /11 /novembre /1979 11:36

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Suite de la traduction de l'interview présentant The Wall par Waters au SJ Tommy Vance...

-Diffusion de EMPTY SPACES

-Diffusion de YOUNG LUST

 

Waters : Je pense que c’est super, j’aime cette liaison qui est dedans, je pense qu’elle est magnifique.

 

Vance : Vient ensuite One of my Turns...

Waters : Oui, l’idée est que nous faisons un saut il y a quelques années, de Goodbye Blue Sky jusqu’à What shall we do now? qui n’existe plus sur le disque. Et de Empty Spaces vers Young Lust .. c’est comme un "show", nous tombons dans un "show" de Rock and roll quelkque part dans la carrière de notre héros. One of my Turns est supposé être une réponse à un paquet d’aggressions qu’il subit dans sa vie et au fait de ne jamais avoir partagé quelque chose avec quelqu’un. Bien qu’il soit marié, ils n’ont rien partagé ensemble et il a eu ... il vient juste de se séparer de sa femme et en réponse il ramène une autre fille dans sa chambre d’hôtel.

 

Vance : Et il est dans le cas du "j’ai tout, mais en fait je n’ai rien".

Waters : Il a tout maintenant, il est définitvement un "Yippee" maintenant et One of my Turnsc’est juste lui qui rentre chez lui mais qui ne peut pas communiquer avec l’autre fille ? C’est pourquoi il allume la TV , elle commence à lui parler de toutes les choses qu’il possède mais tout ce qu’il fait c’est d’allumer la TV et d’être assis-là. Il ne veut pas lui parler.

 

Vance : Puis vient une période avec Don’t Leave me now où il réalise l’état dans lequel il est, il se sent toujours, si vous voulez, aggressif, complètement déprimé, paranoïaque à fond et très seul, seul au point de se suicider

Waters : Ouais et bien pas vraiment... mais oui, c’est une chanson très déprimante. Je l’adore! Je l’aime vraiment!

 

Vance : Il y a une phrase dans la chanson : "Pour te réduire en bouillie un samedi soir" [ "to beat you to a pulp on a Saturday Night"]

Waters : Oui

 

Vance : Je ne sais pas comment prendre la phrase mais cela concerne les profondeurs privées de la dépravation.

Waters : Un certain nombre d’hommes et de femmes sont ensemble pour de mauvaises raisons, ils deviennent alors très agressifs l’un envers l’autre et se font mutuellement beaucoup de mal. Je n’ai bien sûr, aussi loin que je puisse me rappeler, jamais battu une femme Tommy et j’espère  que je ne le ferais jamais mais un certain nombre de personnes le font, et beaucoup de femmes battent les hommes aussi. Il y a souvent de la violence dans les relations qui ne fonctionnent pas. Je veux dire que c’est évidemment une chanson extrèmement cynique. Maintenant, je ne pense pas cela du mariage.

 

Vance : Mais tu l’as déjà pensé ?

Waters : Euh ... c’est une de ces choses difficiles qui font partie du petit pourcentage d’éléments qui peuvent être considérés comme autobiographique ... et tout cela est enraciné dans ma propre expérience.*

* Noter le sens de la métalepse souvent utilisée par Waters pour faire penser à l’autre plus qu’il n’en dit lui-même!

 

Vance : Mais il y aussi quelques vérités fondamentales là-dedans.

Waters : Je l’espère, si tu regardes et vois des choses qui sonnent vraies alors effectivement. Si tu es intéréssé par écrire des chansons,des livres, des poèmes ou par écrire n’importe quoi, alors ce sont des choses que tu essayes de coucher sur le papier... car ce sont des choses qui sont intéressantes, ce sont des choses qui touchent les autres personnes pour lesquelles c’est écrit tu sais.

Certaines personnes ont un besoin d’écrire sur leurs propres sentiments dans l’espoir que d’autres gens s’y reconnaissent et en retirent de la satisfaction. S’il y a un sentiment de parenté, si cela les rend heureux ou quoique ce soit d’autre, ils en tireront de la satisfaction.

 

-Diffusion de DON'T LEAVE ME NOW

-Diffusion de ANOTHER BRICK IN THE WALL (Part 3) -

 

Vance : Another Brick in the Wall (part 3) ; «Je n’ai pas besoin de bras autour de moi» [«I don’t need no Arms around me»] : il semble qu’il arrivé dans une position où il n’est plus en proie au doute ; en d’autres termes, où il devient plus confiant.  Ensuite, il y a Goodbye Cruel World. Que se passe t-il à ce moment-là ?

Waters : Ce qui se passe est qu’au début de One of my Turns la porte s’ouvre. Ici, à la fin de la face B le scenario le situe dans une chambre d’hôtel américaine :  la groupie le quitte à la fin de One of my turns et, dans Don’t leave me now, il chante qu’il a besoin de quelqu’un, cela ne signifie pas elle ou sa femme, cela peut être n’importe qui. Si tu préféres cela concerne  une sorte d’homme ou de femme qui ont ce type de sentiment. C’est en réalité une chanson très culpabilisatrice.

Bref, à la fin de celle-ci, il est là dans sa chambre avec sa télévision puis il y a cette symbolique consistant à briser la télévision. Il se ressaisit alors grâce à toute cette violence et chante avec force : «vous n’êtes tous que des briques dans le mur» [ « all you are just bricks in the wall»]. 

«Je n’ai besoin de personne», il cherche à se convaincre lui-même que son isolement est une chose voulue, c’est tout.

 

Vance : Mais comment est-il au moment où il dit «Adieu, monde cruel» [«Goodbye Cruel World»] ?

Waters : C’est lui qui devient si tu veux "catatonique"; il en est au stade final, il se retourne et se recroqueville sur lui-même puis ne va plus bouger. Ca y est, il en a assez, c’est fini.

 

-Diffusion de GOODBYE CRUEL WORLD-

 

Waters : Dans le "show" nous avons travaillé sur un système mécanique très intelligent qui permet de complèter la section centrale du mur en le construisant à partir d’en bas ce qui permet de laisser une sorte de trou en forme triangulaire que nous pouvons remplir petit à petit.

Plutôt que de remplir par le haut, nous allons le compléter par ce petit trou à sa base. La dernière brique sera posée au moment de chanter «goodbye» à la fin de la chanson (...).

 

Vance : Donc, est-il exact de dire qu’à ce moment précis il a découvert exactement où il est* ; le mur est complet, ou en d’autres termes, sa personnalité s’est construite grâce à toutes les expériences qu’il a vécu, qui se sont imprimées en lui.

Waters : Il est nulle part.**

* Il semble y avoir un double sens au sein de la phrase «he's discovered exactly where he's at » entre l’endroit où il se situe et où il en est avec lui-même.

T.Vance semble mettre en parallèle le symbolisme que représente la construction du mur avec l’évolution mentale du personnage central. C’est difficile de l’exprimer en français sans être redondant

** Si l’on suit le sens de l’intervention de Waters (cf.infra), cela signifie alors qu’il est perdu, qu’il ne sait plus où il en est.

 

Vance : Nous voilà au début de la face 3, qui démarre avec une chanson différente de  celle indiquée sur la pochette.

Waters : Oui. Bob Ezrin m’a appelé et m’a dit qu’il venait juste d’écouter la troisième face et que cela n’allait pas. En fait, je pense que je ne me sentais pas à l’aise avec çà. J’y ai réfléchi quelques minutes et j’ai réalisé que Hey You pouvait conceptuellement aller ailleurs et que ce serait mieux pour cette face si nous la mettions au début et que nous "sandwichions" le milieu de la scène (assez théatrale) du mec dans sa chambre d’hôtel avec sa tentative de rétablir le contact avec le monde extérieur (ce qu’est Hey You ) à la fin de la face.

C’est pour cette raison que ces paroles ont été imprimé au mauvais endroit car cette décision a été prise très tardivement ; je dois expliquer à ce propos que la raison pour laquelle ces décisions sont intervenues tardivement était que nous avions il y a longtemps promis à un paquet de gens que nous finirions ce disque au début du mois de novembre et que nous voulions tenir cette promesse.

*«sandwiched».

 

Vance : Maintenant, le gars est désormais derrière le mur.

Waters : Oui il est derrière le mur a). symboliquement et b). il est enfermé dans une chambre d’hôtel avec cette fenêtre brisée qui donne sur une autoroute.

 

Vance : Et maintenant comment cela se passe-t-il dans sa vie?*

Waters : Bien, dans son esprit,  Parce que Hey You est une larme envoyée au reste du monde... tu sais le fait de dire : «hé, c’est pas vrai».

Mais elle adopte également un point de vue narratif ... Dave chante les deux premières lignes puis il y a un passage instrumental et ensuite un bout qui fait «mais c’est seulement un rêve» [« but it was only fantasy »] que je chante qui raconte ce qui se passe «le mur était trop haut comme tu peux le voir, peu  importe ce qu’il tente, il ne pourra s’en libérer, et les vers ronge son cerveau» [« the wall was too high as you can see, no matter how he tried he could not break free, and the worms ate into his brain»].

Les vers. C’est la première référence aux vers... les vers font référence à un morceau que j’ai fait il y a un an; il y a un an, c’etait une part importante du truc, c’est ma représentation symbolique de la décadence. Car l’idée fondamentale de tout le truc est que tu t’isoles toi-même dans ta propre décrépitude.

* Difficile à traduire car la phrase originale : «And now what's he going to do with his life » signifie littéralement « et maintenant qu’est-il en train de faire de sa vie ?». Mais j’ai préféré néanmoins retenir cette première traduction car elle colle mieux avec la réponse de Waters.

 

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30 novembre 1979 5 30 /11 /novembre /1979 11:25

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Certes, cette interview a été largement transcrite sur de nombreux sites webs mais je n’ai jamais,  jusqu’à présent,  trouvé de version française de celle-ci. Elle est intéressante à double titre : elle explique à la fois les parties et le tout de « The Wall ». Vance et waters font en effet des allers-retours entre l’explication du concept et la description des titres de l’album.

 

Je n’ai pas voulu faire une traduction littérale en raison de la présence de plusieurs facteurs :

Tout d’abord la nature-même de l’exercice. Ce jeu de questions-réponses orales amène chaque interlocuteur à se répéter et à à insister dans ses réponses. J’ai par conséquence élagué le texte et plus particulièrement les enchâssements propres à la langue anglaise

Ensuite, la facon de parler de Waters est assez élusive. Les points de suspension marquant des respirations dans sa pensée sont difficiles à reproduire car il repousse ensuite en bout de phrase des éléments de réponse accompagné de « and ... and ... ».

J’ai donc découpé ces bouts en phrases courtes pour une meilleure lisibilité.

De plus, l’usage très anglais de la forme passive m’a obligé à reformuler certaines phrases en une forme active (plus proche de la syntaxe française) afin d’en alléger la lecture.

 Enfin, étant donné que des extraits du livret de « The Wall » sont cités en permanence, je me suis permis de traduire ces passages lorsque cela semblait important au sein de la discussion. J’ai néanmoins mis entre crochets les « original lyrics » afin que chacun sache à quelle partie de « The Wall » ces citations font références.


Vance : D’où t’es venue l’idée de « The Wall »?

Waters : Et bien, l’idée pour « The Wall » découle de 10 ans de tournées, je pense en particulier aux dernières années - en 75 et en 77 - où nous avons joué devant de très larges publics. Certains qui étaient les plus anciens de nos fans venaient nous voir, mais d’autres étaient seulement là pour la bière, pour être dans de grands stades ; par conséquent faire ces spectacles est devenu une expérience aliénante.

J’ai pris conscience qu’un mur existait entre nous et notre public, cet enregistrement a été comme un moyen d’exprimer ces sentiments.

 

Vance : Mais cela va un peu plus loin que ça je pense car le disque semble débuter avec la vie du personnage.

Waters : L’histoire a considérablement évolué depuis que j’ai commencé à l’écrire il y a deux ans (1977).  Cela parle maintenant de l’expérience-même du ‘concert’. En fait l’album démarre par un concert puis repart en arrière dans une sorte  flash-back pour relater l’histoire du personnage (où si vous préférez de "Pink" lui-même - peu importe qui il est).  Mais, au départ, tout est parti de ces spectacles horribles.

 

Vance : Quand tu dis "horrible", tu veux dire que tu ne voulais réellement ne pas y participer.

Waters : Ouais, c’est cela, notamment parce que les gens que tu apperçois de la scène ne correpondent qu’à 20 ou 30 rangées de corps informes.

Et, dans certains cas (...), ils ont tendance à se coller en paquet tout en se balançant frénétiquement. Il est alors très difficile de jouer dans ce genre de situation : en les voyant crier, hurler, en les voyant jeter des objets, se frapper, se bousculant les uns et les autres tout faisant exploser des pétards... tu vois...

 

Vance : Huh-huh

Waters : Je veux dire que j’aimerais passer un bon moment mais c’est dur d’essayer de jouer dans cet environnement. Mais j’ai senti en même temps que c’etait une situation que nous avions nous-mêmes  créée à travers notre propre avidité ; vous savez, quand vous jouez dans des endroits très vaste...  La seule raison de jouer dans de tels endroits est de faire de l’argent.

 

Vance : Mais, dans ton  cas, cela ne serait sûrement pas économique, voire "faisable", de jouer dans des endroits de petite taille.

Waters : Et bien, cela ne sera pas le cas pour ce ‘show’ car ce spectacle perdra de l’argent, mais pour les tournées dont je suis en train de parler, la tournée européenne et anglaise de 75 et la tournée européenne et anglaise et  aussi américaine de 77, nous avons fait du fric. Nous avons fait un paquet d’argent sur ces tournées parce qu’on jouait dans des lieux importants.

 

Vance : Qu’est que vous voudriez que le public fasse – comment aimeriez-vous que l’audience réagisse à votre musique ?

Waters : Je suis réellement heureux qu’ils fassent ce qu’ils leur semblent nécessaire de faire car ils ne font qu’exprimer leur réaction de la manière dont ils entendent. D’une certaine manière je pense qu ‘ils ont raison, tu sais ; ce sont ces shows qui sont une catastrophe.

 

Vance : Hum

Waters: Il y a l’idée, ou il y a eu l’idée, communément admise depuis plusieurs années, que c’est une expérience [les concerts] merveilleuse et vivante et qu’il y a un contact fabuleux entre le public et les musiciens sur scène. Mais je pense que ce n’est pas vrai, je pense qu’il y a de nombreux cas où ce n’est pas le cas... euh... c’est réellement une experience assez aliénante.

 

Vance : Pour le public?

Waters : Pour tout le monde

 

Vance : Il s’est passé deux ans et demi depuis la dernière fois que vous avez sorti un disque et je pense que les gens seront intéréssés d’apprendre combien de temps cela prend pour développer un album.

Waters : Et bien, nous avons fait une tournée  qui a fini je pense en juillet ou en août 77*, et quand nous avons fini cette tournée à l’Automne de cette année c’est à ce moment-là que j’ai commencé à écrire.

Cela a pris un an, travaillant dans mon coin jusqu’au juillet suivant puis j’ai fait une maquette de près de 90 minutes de matériel que j’ai joué aux autres gars. Nous avons alors  commencé à y travailler tous ensemble en Octobre ou en Novembre... En Octobre 78, nous avons commencé à travailler dessus.

* En réalité, le 06 juillet 1977 au stade Olympique de Montréal, Canada [NDT]

 

Vance : Et vous avez cessé concrêtement d’enregistrer le disuqe en novembre de cette année je crois?

Waters : Ouais. Nous n’avions pas commencé à enregistrer jusqu’à l’année suivante, jusqu’en avril de cette année. Mais nous avons répêté et joué et évidemment ré-écrit quelques trucs. Ainsi, cela a pris beaucoup de temps mais nous avons toujours tendance à travailler très lentement de toute façon car c’est difficile.

 

Vance : Le premier morceau est In the Flesh?

Waters : Ouais

 

Vance : Il permet de montrer ce que le personnage va devenir...

Waters : Oui

 

Vance : ... A la fin.

Waters : je ne l’aurais pas mieux dit! C’est une référence à notre tournée de 77 qui s’appelait « Pink Floyd in the Flesh ».

 

Vance : Ensuite, vous avez alors un morceau appelé The Thin Ice.

Waters : Ouais

 

Vance : C’est là, je pense, le tout-tout début du personnage appelé ‘Pink’.

Waters : c’est vrai

 

Vance : Le tout début de la vie de "Pink" ?

Waters : Ouais, absolument, ouais. En fait à la fin de In the Flesh vous pouvez entendre quelqu’un qui crie « envoyer les effets sonores » ["roll the sound effects"] da-da-da et vous entendez le son de bombardiers ; cela vous donne quelques indications sur ce qui arrive. Dans le "show" c’est encore plus évident. Donc, c’est un flashback, nous commençons à raconter l’histoire. Cela parle littéralement de ma géneration.

 

Vance : De la guerre ?

Waters : Oui, des "bébés de la guerre". Mais cela pourrait également concerner quelqu’un qui est quitté par quelqu’un d’autre si vous préférez.

 

Vance : Cela vous est arrivé.

Waters : Oui, mon père a été tué à la guerre.

 

-Diffusion de IN THE FLESH?-

- Diffusion de THE THIN ICE-

 

Vance : Là nous avons Another Brick in the Wall (Part 1) qui porte justement sur ce père qui est parti.

Waters : Oui

 

Vance : Bien que le père dans l’album a en fait «traversé l’océan...» («has flown across the ocean... »]

Waters : Oui

 

Vance : Là on peut supposer à l’écoute qu’il pourrait être parti quelque part ailleurs.

Waters : Oui, effectivement, cela pourrait être le cas ; vous voyez cela marche à plusieurs niveaux,  je veux dire que cela doit marcher pour n’importe quelle génération en fait.

Le père est aussi ... Je suis père également. Tu sais, les gens qui quittent leurs familles pour voyager et travailler - non pas que je veuille quitter ma famille pour voyager et travailler - mais un certain nombre de personnes le font et l’ont fait.

Donc, ce n’est pas une simple histoire sur quelqu’un qui fut tué à la guerre ou qui grandit et va à l’école, etc... mais, plus géneralement, sur le fait d’être abandonné.

 

Vance : The Happiest Days of our Lives est une condamnation complète, et je le vois ainsi quand je l’ai entendu sur l’album, de la carrière professorale.

Waters : Hum. Ma scolarité ressemblait beaucoup à cela. Oh, c’était horrible, c’était vraiment terrible. Quand j’entends des gens qui se plaignent de la vie d’aujourd’hui et qui réclament le retour des "Grammar school"*, cela me rend assez malade de les écouter parler. Car j’allais à une école secondaire pour garçons et bien que ... Je veux simplement dire que certains professeurs qui ont enseigné là-bas étaient des mecs très bien... Vous savez, je ne veux pas condamner l’ensemble des enseignants mais les "mauvais" peuvent vraiment faire mal – et ils étaient quelques uns dans l’école qui était  incroyablement mauvais et traitaient les enfants si mal, les rabaissant tout le temps vous savez.

Il ne les encourageait jamais à faire des choses, n’essayant jamais réellement de les intéresser à quoique ce soit, essayant juste de les garder calme et tranquille et les modelant pour qu’ils adoptent la bonne attitude (...)

* Il y avait en Angleterre deux types d’écoles secondaires les "Secondary School" et les "Grammar School". Les premières ressemblent aux écoles françaises basées sur le modèle dit du "collège-unique", les secondes se fondent sur la sélection à l’entrée sur la base de tests. Cette particularité anglaise a été supprimée puis rétablie sous l’administration Tatcher.

 

Vance : De quoi parle Mother ? Quelle sorte de mère est cette mère ?

Waters : Surprotectrice, comme le sont la plupart des mères. Si vous pouvez lever une objection envers les mères est qu’elles tendent à trop protéger leurs enfants. Trop et trop longtemps. C’est tout. Ce n’est pas un portrait de ma mère, bien que, certaines fois, une ou deux choses qui sont là-dedans s’appliquent très bien à elle, comme sûr aux mères de la pluspart des gens j’en suis sûr.

De manière assez drôle, un certain nombre de personnes s’y reconnaît et d’ailleurs une femme que je connais  a entendu l’album l’autre jour, m’a appelé et m’a dit qu’elle l’adorait.

Elle m’a dit qu’elle a ressenti de la culpabilité à l’écoute de ce titre car elle a elle-même trois enfants ; bien que je puisse pas dire qu’elle soit particulièrement surprotectrice avec ses enfants.

J’étais interpellé, vous savez, c’est une femme bien, de mon âge, et j’étais interpellé que çà l’ait touché. J’étais content de cela, vous savez, si vous pouvez... si cela a un sens...

 

Vance : Et puis nous avons le morceau Goodbye blue Sky. Qu’est-ce qui se passe à ce moment précis dans la vie de "Pink" ?

Waters : Jusqu’à que nous ayions finalisé l’album, je n’avais par réellement essayé de réflechir dessus mais je sais que cette partie est très floue. Je pense que le meilleur moyen de décrire ce titre est de le considérer comme une récapitulation, si vous voulez, de la première face. Donc, oui, c’est juste la remémorisation de son enfance et il est alors prêt pour poursuivre  le reste de sa vie.

 

Vance : Nous avons ensuite la piste What shall we do now ?. On peut affirmer que cela parle de l’émergence de l’age adulte...

Waters : C’est juste. Maintenant, c’est un morceau qui n’est pas sur l’album. Cela aurait été bien! En fait, je pense que nous le ferons pendant le "show". Mais il est assez long et cette face etait assez longue, il y en avait trop. C’est basiquement la même chanson que Empty Spaces ; nous alors avons mis Empty Spaces là où il y avait What shall we do now ?

 

Vance : Car sans ces mots à écouter sur l’album...

Waters : ... Ouais, on perd du sens

 

Vance : Ce n’est pas tant que l’on perde du sens, cela veut juste dire qu’il y a toute une période de la vie de "Pink" qui n’est pas évoquée. Je veux dire, on saute immédiatement de la "récap" de la première face à Young Lust.

Waters : Et bien, non, on  ne le fait pas, on saute dans Empty Spaces mais les paroles sont similaires aux quatre premiers strophes de What Shall we do now? Mais, ce qui est véritablement différent est la litanie : «devons-nous acheter une nouvelle guitare, conduire une voiture plus puissante, travailler dur tout la nuit» [« shall we buy a new guitar, drive a more powerful car, work right through the night »] vous savez et tout le reste.

 

Vance : «Arrêter de manger de la viande, ne dormir que rarement, parquer les gens comme des animaux» [« Give up meat, rarely sleep, keep people as pets »]

Waters : C’est vrai. Cela parle juste de la manière dont certaines personnes se protègent eux-mêmes de la tentation de s’isoler en devenant obssédés par les idées des autres gens. Si l’idée est que c’est bien de conduire... d’avoir une voiture puissante ou si vous êtes obssédé par l’idée d’être végétarien... vous adoptez les critères de quelqu’un d’autre pour vous-même.

Sans adopter la position de quelqu’un qui considère qu’il se définit vraiment lui-même, à ce niveau l’histoire est extrémement simpliste*.

J’espère qu’à d’autres niveaux, c’est moins évident, que plus de choses concrêtes sortiront de cela. Je pense que cela passe bien dans un "show" où vous pourrez entendre ces mots pendant le concert... mais vous ne voudrez probablement pas les entendre vue la façon dont les shows de rock and roll sont organisés.

* «Without considering them from a position of really being yourself; on this level the story is extremely simplistic».

 

Vance : Mais ils sont ici [sur la pochette] s’ils en ont besoin, bien sûr?

Waters : Ouais. C’est pour ça que nous n’allons pas engager une révolution* [ littérallement : «créér une grande panique»] en essayant de changer l’emballage intérieur et les autre trucs.

Je pense que c’est important qu’ils soient là  afin que les gens les lisent. Je pense également que c’est important que les gens savent pourquoi elles sont là ; bien que que je sois d’accord pour dire que cela prête à confusion.

* «we didn't go into a great panic» ;  littérallement : «créér une grande panique » !

 

Vance : Et nous arrivons au morceau qui s’appelle Young Lust. A l’instar de "Pink", la star de Rock and Roll, y a t’il eu dans votre jeunesse une période de sexualité irrépressible?

Waters : Et bien, oui, je suppose que oui cela m’est déjà arrivé. Mais je n’aurais jamais pu dire tout cela, vous voyez, je n’aurais jamais pu sortir de telles choses, j’étais trop effrayé.

Quand j’ai écrit la chanson Young Lust, les mots étaient assez différents, cela parlait du fait de quitter l’école, de vagabonder en ville, de tourner autour des facades de cinéma porno et des librairies coquines, d’être très intéressé par le sexe sans jamais avoir beaucoup d’expériences du fait de sa peur que cela engendre.

Maintenant, c’est devenu complétement différent, c’est tout l’intérêt de travailler ensemble sur l’album, particulièrement Dave Gilmour et Bob Ezrin avec lesquels nous avons coproduits à trois l’album. Young Lust est un pastiche. Je me souviens très bien d’un morceau que nous avons enregistré  il y a des années et des années et qui s’appelait The Nile Song. C’est très proche, Dave chante dessus d’une manière très similaire. Je pense qu’il chante Young Lust superbement, j’adore la voix. Mais, le but était de faire un pastiche des groupes de Rock & Roll qui sont en tournée.

  
A Suivre...

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